Un sommet blanc sur une roche volcanique presque noirâtre. Le contraste est saisissant, de loin et de près. Bien qu'il soit inactif, le volcan en impose toujours autant, notamment parce qu'il est le plus élevé que possède Ilistrad et qu'il semble pouvoir recracher son magma infernal à tout instant. Quelques loups qui s'y sont aventurés racontent que le cratère à sa surface est obstinément vide, aucune lave rougeoyante pour effrayer ceux qui s'y rende, et que celle qui s'y était trouvée précédemment avait durci jusqu'à former une épaisse croûte.

Des plages figées qui donnent accès à une mer froide. Les températures y sont si froides, toute l'année durant, que les glaces n'y fondent jamais. La beauté intemporelle de la neige qui y dégringole sans discontinuer, mais aussi les froids polaires qui provoquent la disparition des espèces habituées aux climats tempérés. Pas de cervidés ici. Rarement des loups, aussi. Les Arctiques sont friands de ses lieux, puisqu'ils ramènent la nostalgie à leur sang. La beauté des lieux n'a d'égal que sa dangerosité. Les couches neigeuses façonnent des brèches qui débouchent directement sur une eau aux températures négatives.

Les stalagmites à en devenir fou. Ils se forment partout, telle une forêt, et façonne un paysage hivernal qui perdure toute l'année. La survie y est assurée pour les loups dotés d'épaisses fourrures, mais pas pour ceux qui se destinent aux températures plus douces. Il y règne un froid de canard été comme hiver, dans cette caverne où apparaît les rayons solaires par les petites ouvertures qui se sont formées à la surface. Il est difficile de s'y orienter, puisque le paysage est sensiblement le même partout.

Une clairière qui recèlent de vie. Des petites proies qui bâtissent leurs terriers et les renards y abondent. Pourtant, c'est aussi un lieu de danger. Les cieux dégagés et l'absence d'arbres dans la zone exposent les canidés aux prédateurs ailés, notamment pour les louveteaux dont il ne sera fait qu'une bouchée. Le lieu accueil quelques cervidés qui viennent y brouter l'herbe sèche, mais leurs apparitions sont rares et très surveillées par les loups de meute qui attendent patiemment de les guider jusqu'à leurs terres pour s'accaparer une bonne partie du troupeau.

Un cimetière comme tant d'autres. Il possède un nombre important de pierres tombales, d'épitaphes impossibles à déchiffrer pour nos beaux canidés et même quelques sépultures qui attendent vraisemblablement de trouver une place dans un trou, abandonnées là par quelques assassins anonymes. La brume embaume souvent l'endroit, renforçant les craintes de ceux qui s'y aventurent, pourtant le seul fantôme qui se trouve là, c'est le silence. Comme beaucoup de cimetière, c'est un lieu reposant, idéal pour le recueillement et pour trouver la paix de l'âme.

Les marais ne sont jamais attrayants, au fond. Pourtant, celui-ci l'est encore moins que les autres. Fantomatique dans son allure, la végétation y est dénuée de couleur, comme brûlée par les rayons du soleil. Les arbres semblent morts, et les hautes herbes cachent des tourbières malodorantes où il est aisé de s'enliser. L'eau recèle de vies bruyantes, les batraciens et les serpents apprécient rester en ces lieux, contrairement aux loups qui ont généralement un odorat trop sensible.

Une succession de roches aux allures de draps suspendus. Elles pullulent, émergeant des sols et se dressant vers les cieux. S'y rendre est imprudent, notamment parce que s'y perdre est plus aisé que de s'y retrouver. Pourtant, s'élevant en pente douce, le paysage offre quelques promontoires qui découvrent une vue à couper le souffle, panorama d'une terre déchirée qui tend ses griffes noirâtres vers les nuages édulcorés.

Caverne mystérieuse à l'entrée autrefois submergée par un océan qui s'est finalement retiré. L'érosion a façonné cette galerie unique qui s'étend sur une grande salle à la hauteur de plafond assez improbable où des gouttelettes perlent jusqu'aux têtes de ceux qui s'attardent en bas. L'odeur de sel y est très forte, et les parois ont un goût très prononcé, parole de louveteau qui s'est essayé à en lécher les recoins. Quelques chauves-souris s'y cachent, pouvant effrayer plus d'un.

Une colline abrupte où l'ascension est rendue périlleuse par les pluies qui détrempent les terriers de renards qui finissent par s'effondrer sous les pattes des canidés qui se promènent. Prendre garde aux louveteaux qui s'y attardent, les prédateurs ailés et terrestres s'y postent souvent pour guetter d'hypothétiques proies. La colline s'élève au-dessus d'une immense praire, offrant un panorama très dégagé.

Il y fait bon vivre. La chaleur délicieuse qui procure à la mer azurée de trouver ses températures dans des pics positifs qui sont aussi rafraîchissants que bienvenus. L'été, les plages sont assaillies par les loups de la Feuille d'Albâtre qui apprécie particulièrement l'endroit pour ses ombres créées par les palmiers, et le peu de profondeur de l'eau sur les berges. En revanche, le mouvement des vagues a façonné quelques creux traîtres qui peuvent surprendre et provoquer des noyades. Gare à vous.

Un désert mystérieux où beaucoup se perdent. Il y fait chaud, mais le sable reste désespérément blanc. Les loups solitaires s'y retrouvent pour se voir en secret et s'y déplace aisément, ils apprennent très jeunes à s'y cacher, les non-initiés s'y perdront sans guide. Assez loin, un immense lac d'eau douce mouille le sable. Prudence, il apparaît empoisonné.

Une falaise à l'ascension compliquée et cernée d'un bout à l'autre par l'eau. D'un côté, un lac important qu'il faut contourner pour accéder à la crête surélevée qui surplombe un océan aux embruns salins. Les imprudents y tombent parfois, chute qui s'avère mortelle à quiconque à cause des rochers qui s'attardent en-dessous, et les vagues se meurent contre les parois qui se laissent grignoter peu à peu.